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La bête du Gévaudan Un peu d'histoire

Les grands moments de l'histoire de la Lozère au travers de l'Histoire ou des histoires, des contes et des légendes, ou des chroniques locales.

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Les huit baronnies du Gévaudan.

Les huit barons siègent tous aux Etats du Gévaudan et envoient l'un d'entre eux, selon la roue de tour, aux Etats de Languedoc. Les uns ont un plus grand domaine : Tournel, Peyre, Randon, Apcher; les autres sont moins riches mais aussi turbulents : Cénaret, Canilhac; les deux derniers, aux extrémités nord et sud du pays, Mercoeur et Florac, ont l'essentiel de leurs domaines en Auvergne ou en Languedoc.

Le Tournel aux cinq mandements

Cette baronnie aux origines imprécises régnait au 12ème siècle sur un vaste fief de 20 km de long sur 50 de large : au nord elle atteignait le Goulet et le Chassezac et avait institué les chevaliers-pariers de la Garde-Guérin; au sud, par delà le Tarn, elle escaladait les flancs du Bougés. A l'ouest elle avait une partie du Causse de Sauveterre et touchait les terres du prieuré de Sainte-Enimie; elle possédait presque tout le Causse de Mende; le riche Valdonnez, coeur de son domaine; la majeure partie du mont Lozère; les hautes vallées du Tarn, de l'Altier et de la Cèze.

Ils ont divisé, dès le 13ème, leurs possessions en 5 mandements, pour faciliter la levée des droits : Tournel, Chapieu, Montialoux, Montmirat, Montfort.

Le château du Tournel est la ruine féodale la mieux conservée et la plus imposante du Gévaudan. Et l'archiviste Philippe en a fait vers 1900 un plan précis et une reconstitution intéressante.

les barons de Peyre roitelets de la montagne

A un km au sud de Saint-Sauveur, un mamelon de basalte haut de 30 à 40 mètres jaillit du plateau granitique : sur cette énorme verrue, à 1 181 m d'altitude, se dressait le donjon de Peyre. Si vous grimpez là-haut avant de pique-niquer sur les terrasses gazonnées, au pied des pins et des rochers en nids d'abeilles, une table d'orientation vous attend, une des plus belles de France, dressée par René Alla, dessinée par Simone Tichet, elle a été inaugurée le 20 août 1961, avec la stèle commémorant le 7ème centenaire de la Charte d'affranchissement.

Cheveux au vent, vous contemplerez à l'est toute la chaîne bleue de la Margeride et à l'ouest la bordure des monts de l'Aubrac : le mont Redorte, le Montivernoux, au nord-ouest le pic du Cantal et par temps bien clair le Sancy, qui émerge à l'horizon, à 100 km; au sud, la gorge de l'Enfer, où coule la Crueize, le Truc du Midi, qui cache Marvejols, et dans le lointain, l'Aigoual. Au Sud-est, cette ligne noire c'est la Boulaine; ces moutonnements blanchâtres, le mont Lozère. Au sud-ouest, deux pics de basalte qui sont, comme le roc de Peyre, des dykes : Mus et son cône parfait de volcan éteint; Muret, découronné de son château.

L'emplacement est unique pour un château-fort et Peyre jamais ne sera pris, jusqu'à sa destruction par l'armée de Joyeuse, en 1586. Ce haut-lieu naturel fut peut-être jadis consacré à saint Michel (ce fut le patron de la chapelle du château), après l'avoir été à quelque Mercure gaulois. Du haut de leur donjon, les barons de Peyre à trois lieues à la ronde pouvaient embrasser du regard une bonne partie de leur seigneurie. Et les manants avaient sans cesse sous les yeux, comme une obsession. la redoutable forteresse.

Les Peyre sont les plus puissants des huit barons du Gévaudan, ceux qui ont pesé le plus sur son histoire et plus souvent pour son malheur. Un Astorg de Peyre apparaît dès 1150.

la baronnie de Randon

les barons d'Apcher

Entre le Bès et la Truyère, la baronnie d'Apcher, dont St-Chély deviendra l'agglomération principale et portera le nom, s'étend depuis St-Laurent-de-Veyrès sur 6 lieues vers le nord et en largeur sur 8 lieues, des rives du Bès vers la Margeride et St-Alban.

Le château patrimonial, Apcher, n'est point au centre, mais à l'orient de la baronnie. Au centre il faudrait mettre aujourd'hui les Montverts, nom sous lequel les trois communes d'Arconiie, de Berc et du Bacon se sont réunies.

les barons de Mercoeur à Saugues et au Malzieu

Les barons de Mercoeur, ces roitelets de la Margeride, Ont leur château de Mercoeur en pays brivadois et des possessions immenses en Auvergne, où ils sont ducs, en Velay, en Vivarais et même en Rouergue (le château de St-Urcize). Leur domaine gévaudanais va de l'Ance et de l'Allier à la Truyère, occupant en gros les deux cantons de Saugues et du Malzieu. Ils détiennent par eux-mêmes la ville du Malzieu, la forteresse des ducs, les châteaux de Verdezun et de, Saugues. Ils ont gardé le domaine éminent sur Thoras, inféodé aux seigneurs des Deux Chiens; le Rochat, inféodé aux Peyre, le Villaret et Vazeilles, inféodés aux Apcher; St Juéry.

baronnie de Cenaret

Cette baronnie, la plus petite des 8 en étendue, avait ses possessions à Cénaret et Barjac enserrées, dans la vallée du Lot entre celles de l'évêque, en amont, et celles des vicomtes de Grèzes (et Chanac) en aval.

Une route mène de Barjac à l'actuel village de Cénaret, une seconde en redescend vers les Cayres. De Cénaret un sentier conduit sur le piton où se dresse aujourd'hui une statue de N.D. Mais le château-fort n'était pas sur cet éperon rocheux, long et étroit, entouré d'éboulis, qui domine le village, il était sur le pic voisin, Chastelviel, côte 996.

baronnie de Canilhac

Le village de Canilhac est posé sur un mamelon entre deux profonds ravins et un étroit plateau qui relie vers le sud aux dernières falaises du Causse de Sauveterre. A vol d'oiseau, le Lot n'est guère qu'à deux km au nord : la rivière fait là une courbe comme pour s'infléchir et se rapprocher du fief qui donna leur nom aux antiques barons; et 4 km en aval ses eaux font respectueusement le tour de l'éperon schisteux de St-Laurent, où se dressait un second château, plus avenant, résidence habituelle des seigneurs. Le Lot, dans ces parages, a gardé son vieux nom d'Olt, refusant l'article qui par la suite s'y est rivé.

baronnie de Florac

Les barons de Florac tenaient la haute région cévenole : leurs principaux châteaux étaient dans les vallées du Tarn, du Tarnon, de la Mimente, à Florac, Barre, St-Laurent de Trèves, à la Canourgue, au Mas-Aribal, à Moissac; à Chabrières (entre Fraissinet-de-L. et Cocurès), à la Baume (après Bédoués), à Castelbouc. De nombreux vassaux tenaient d'eux d'autres châteaux, comme celui de St-Julien d'Arpaon, ceux de Montvert, Javillet, Montbrun; ceux de Grizac et Pierrefort dans le massif du Bougés.

(d'après Félix Buffière)

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Le Château de Billières (XIII° et XIV° siècles)
Ancien fief des Barons d'Apcher

Le château après la révolution

Le Château de Billières est situé au Nord - Ouest et à 2 km de la Commune de Saint Chély-d'Apcher sur une hauteur qui domine la Ville.

Il a un aspect médiéval avec ses meurtrières et sa tour. La Maison d'Apcher remonte à la première croisade (1096 - 1099). C'est Guérin de Châteauneuf qui fonda la deuxième maison d'Apcher vers 1180 (selon le vicomte de Lescure) par son mariage avec Alix, dernière héritière de la première branche. En l249, Guérin III d'Apcher, participa avec Saint -Louis à la croisade !

Le Château de Billières fut construit vers 1450 par Béraud d'Apcher, baron d'Apcher. Son fils Jean (Jehan) d'Apcher, héritera de cette Seigneurie, devenant le premier seigneur de Billières après son mariage avec Anne de Ventadour. A cette époque, ce château possédait 4 tours.

Jacques d'Apcher, petit-fils de Béraud hérite de ce fief, en 1540. A cette époque, il atteste posséder ce fief :"Je susdit, seigneur de Billières déclare tenir et posséder, une belle maison carrée avec quatre petites tours".

Au début du XVIème siècle, la demeure passe à la branche cadette des Apcher devenant leur lieu de résidence. Entre 1579 et 1593, cinq de leurs enfants seront baptisés dans la chapelle du Château. Il faut signaler, que Philippe d'Apcher, maître de camp de cavalerie, comte de Vabres et fils de Jacques d'Apcher également arrière-petit-fils du susdit Jacques cède la terre de Bîllières vers 1640.

En 1636, la dernière héritière de la branche aînée des Apcher, Marguerite épouse François de Crussol duc d'Uzès. En 1714, son petit-fils, Emmanuel de Crussol duc d'Uzès ayant des difficultés financières vend Billières à un homme d'affaires, Pierre Bouniol, bourgeois du XVIIème siècle. Ce dernier ne peut porter le titre de"seigneur de Billières", mais sa fille Jeanne est autorisée à le porter. Voici le détail de l'acte de bail du fief de Billières, en 1714 :

"Un domaine noble où à château, maison, grange, étables, basse-cour, jardin, prés, champs, bois, pâtureaux et autres terres incultes, contenant en prés 80 charretées de foin, et en terres labourables, trente sétérées en semences en bois et patureaux, 10 sétèrées sur les terres de la Commune de Sarroul et les terres du dit Saint-Chély".

En 1727, Pierre Bouniol qui s'est établi professionnellement à Paris, vend le domaine de Billières à son frère, Guy Bouniol, bourgeois de Saint-Chély. Au décès de Guy Bouniol, s'engage une longue et difficile succession, entre les enfants (filles et garçons), car dans les familles roturières, la priorité du nom ne s'applique pas, d'où les nombreux changements de noms des propriétaires de ce château , tous descendants des Bou niol.

En 1764, le gendre de Guy Bouniol, Michel Dumas, médecin sur la Commune du Malzieu meurt en laissant quelques dettes. Une vente judiciaire est alors décidée, à Toulouse, le l° septembre 1784, malgré les contestations de la mère de Michel Dumas (Jeanne née Bouniol) qui défendait ses droits et ceux de ses enfants vivants.

En 1789, alors que la révolution française gronde au loin, c'est sa fille (Jeanne Dumas épouse Pélisse) qui intente un procès, pour conserver les biens de son père, par un droit de rabattement (en proposant le prix de ce bien). Le procès traînera sous l'Empire, et finalement le domaine revient aux descendants des Bouniol. La demeure a subi de nombreuses dégradations !

C'est Jules Coumoul ( 1851-1934) qui va s'intéresser au domaine de Billières. Malheureusement, celui-ci a été transformé en ferme. Jules Coumoul fait restaurer le château en une demeure habitable. Il entreprend le reboisement du domaine (devenu une forêt, en deux générations); il fait construire une grande une grande propriété agricole moderne, située à Malagazagne, voulant transformer le système agricole de ce département dont le dicton est devenue réalité :"Lozère, pays de misère".

Le château en 1900

Il va tenter l'impossible en ouvrant une carrière d'exploitation (des pierres de Feldespaths). Des traces et des wagonnets rouillés sur rail étaient encore visibles dans les années 1950.

Jules Coumoul fait également remonter, la tour Nord-Est du château, qui avait perdu sa toiture. Il réhabilite tout le premier étage en pièces habitables avec une cuisine au deuxième étage. Il fait construire la ferme"Meissonnier"(trois générations de cette famille à Billières), avec comme matériaux les pierres de la partie Ouest, qui menaçaient de s'écrouler. Le reste des terres est vendu au fermier Meissonnier, devenu propriétaire de la ferme.

Albert Dubernet de Boscq et son épouse, née Suzanne Guillot (nouveaux propriétaires de Billières) vont poursuivre l'oeuvre de restauration de Jules Coumoul par la réhabilitation (en habitation) de tout le rez-de-chaussée; la terre battue sera recouverte d'un dallage en granit. Les moulures de grosses poutres restaurées, le côté Ouest est dégagé, devenant une cour. La chapelle au premier étage est elle aussi remise en état et le sol recouvert d'un dallage en granit. C'est dans cette chapelle qu'aura lieu (le 16 Juillet 1956) le Mariage de Geneviève Dubernet de Boscq, avec Monsieur Robert Touzerz.

L'histoire de Billières, réalisée entre le XVème et le XXème est dû à l'obstination de Marguerite d'Apcher, Guy Bouniol et Jules Coumoul

Le château aujourd'hui

Si toutes les Baronnies voisines se sont écroulées, Billières vit toujours.

(textes et photos de Jean-Claude Bonnal)

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Le Grand Connétable Bertrand Du Guesclin

QUI ETAIT BERTRAND DU GUESCLIN :

Il naquit près de Rennes, en Bretagne vers 1320. Aîné d'une noble et pauvre famille bretonne le jeune Bertrand reçoit une éducation fort négligée en ce qui concerne les études, mais apprend très tôt à se battre ! Sa laideur est aussi célèbre que sa vaillance. Dans la guerre entre jean de Montfort et Charles de Blois pour la possession du Trône de Bretagne, Du Guesclin prend le parti de ce dernier et participe au siège de Vannes en 1342. En 1365, Charles V charge Du Guesclin de conduire en Espagne les Grandes Compagnies qui ravagent la France.

Pour en savoir plus
 

ORIGINES DE CHATEAUNEUF:

Au temps de Bertrand Du Guesclin, Châteauneuf était une importante place forte du pays de Randon, en Margeride méridionale, à 30 Km de Mende. Châteauneuf est également le chef lieu d'une des premières Baronnies du Gévaudan qui donna son nom à une antique et illustre maison qui posséda longtemps de nombreuses seigneuries en Gévaudan (Tournel, Apcher) et en Vivarais (Joyeuse origine d'une branche qui donna les ducs et le cardinal de joyeuse). Les CHATEAUNEUF-RANDON, brillante race possédait en ces lieux un magnifique château-fort qui était à cette époque un point militaire très réputé. En 1360, le Clergé, les Nobles et Consuls des principales villes du Gévaudan, réunis en la Ville de Mende, signalaient que les Anglais « ravagent le Gévaudan, le Rouergue et l'Auvergne ».

Un reportage photo par Roger Gardes

L'HISTOIRE

La guerre contre les Anglais reprend en France en 1365 et, nommé Connétable en 1370, Du Guesclin mène les opérations pendant près de 10 ans. Il chasse les Anglais de Normandie, combat en Guyenne, dans le Poitou, en Saintonge et en Périgord 'où il chasse les Anglais (une rue de Périgueux porte son nom). 
En 1380, il se dirige vers l'Auvergne pour combattre les routiers. Installé dans une maison au lieu dit l'Habitarelle, en Gévaudan, il met le siège devant Châteauneuf-de-Randon où les Anglais et les routiers se sont retranchés, tombe malade peu après et meurt le 13 juillet.  (Selon la légende : « il s'approcha de la rivière et but; l'eau était si froide qu'il en mourut ». ndlr)
Le Gouverneur de la Ville qui avait dit qu'il ne se rendrait qu'à lui, dépose quelques jours plus tard les clefs de la Cité sur son cercueil. Charles V ordonne que Du Guesclin soit enterré à Saint-Denis, près du Tombeau que le roi s'est fait construire !

AUJOURD'HUI

Vers 1810, sous le premier Empire, Chateauneuf était un chef-lieu de Canton et de justice de Paix; du Château en ruines il ne restait plus que quelques pans de murailles dont les habitants utilisaient les pierres pour bâtir leur maison. Un marché était installé un jour par semaine et l'on y vendait des grains et des bestiaux ! Les maison se sont bâtis autour de cette place du marché. 
Le bourg ressemblait à une citadelle qui avait une place d'armes entourée de casernes peu élevées. La culture principale était la céréale. En bas, le village de l'Habitarelle qu'habitait Du Guesclin pendant le siège.
Aujourd'hui, Châteauneuf-de-Randon avec ses 544 habitants est un chef lieu de Canton situé sur la RN 88 en direction de Langogne, il possède des Hôtels-restaurants  modernes et est devenu un site touristique où il fait bon vivre ! Au bas du bourg, à l'habitarelle, le Cénotaphe du Connétable a été érigée à la mémoire de Bertrand du Guesclin.

Pour poursuivre la visite :

l'Hôtel de la Poste

(textes et photos de Jean-Claude Bonnal)

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